Qu'est-ce que l'anxiété ?
Le Larousse définit l'anxiété comme une inquiétude pénible, une tension nerveuse, causée par l'incertitude, l'attente ou l'angoisse *.
- L’anxiété est une émotion secondaire, souvent perçue comme désagréable, qui traduit l’anticipation plus ou moins consciente d’un danger ou d’un problème à venir.
- C'est un phénomène naturel chez l’être humain, mais à forte dose, elle devient handicapante. Lorsqu’elle devient permanente ou qu’un souci excessif persiste pendant au moins six mois, on parle de Trouble Anxieux Généralisé (TAG).
- L'anxiété est souvent nourrie par une anticipation excessive des problèmes avant même qu'ils ne surviennent.
Elle se manifeste comme une peur sans objet précis : les personnes anxieuses ressentent une appréhension diffuse, sans toujours pouvoir en identifier la cause exacte.
Anxiété et angoisse sont souvent confondues.
L’angoisse se distingue par une sensation d’alerte intense, une forte inquiétude qui peut s’accompagner de manifestations physiques.
Les 5 facteurs qui nourrissent l'anxiété
Il y existe cinq facteurs qui entretiennent" le sentiment anxieux.
En prenant conscience des mécanismes en place chez vous à travers ces facteurs, vous pourrez entamer un travail de guérison intérieure et vous libérer de certains automatismes qui ont été nécessaires par le passé mais qui, aujourd'hui, vous desservent.
Lorsque vous sentez l'anxiété s’installer, prenez un instant pour observer les éléments qui la nourrissent. Êtes-vous en train de l’entretenir malgré vous ?
Prendre conscience de ces facteurs est une véritable clé : cela vous donne le pouvoir d’agir, en conscience, d’adopter de nouveaux réflexes et, peu à peu, de réduire cette émotion envahissante.
Facteur 1 : Approche inefficace des problèmes

Un problème nous offre toujours deux façons de réagir.
Avez-vous tendance à vous justifier, à nier la difficulté, voire à en attribuer la responsabilité à quelqu’un d’autre ? Ou au contraire, à vous accabler de culpabilité au point de vous sentir impuissant, sans chercher à changer la situation ?
Si vous vous reconnaissez dans ces schémas, cela peut indiquer une tendance à adopter un comportement axé sur le problème. Sans le vouloir, cela entretient les difficultés dans la durée et favorise la répétition des mêmes obstacles, donnant une impression de stagnation.
À l’inverse, un comportement orienté vers la solution consiste à accepter et assumer la situation, à l’analyser avec lucidité et à explorer des pistes d’amélioration, même temporaires.
L’objectif ? Avancer et ne pas rester bloqué trop longtemps face aux défis que la vie met sur notre chemin.
Facteur 2 : Intolérance à l'incertitude
Ne pas savoir précisément ce qui va arriver et ne pas pouvoir anticiper l’avenir peut être une source de stress et de frustration pour certains.
L’intolérance à l’incertitude pousse à vouloir tout prévoir, envisager chaque scénario, quitte à assombrir le tableau en anticipant le pire. Cette peur de l’inconnu peut mener à une addiction au contrôle, où l’on privilégie les routines rassurantes et où l’on évite tout ce qui pourrait nous confronter à l’imprévu, perçu comme une menace.
Les personnes ayant ce besoin de contrôle ont souvent du mal à comprendre celles qui naviguent plus sereinement dans l’incertitude. Elles peuvent se sentir incomprises, ce qui peut générer des tensions et des conflits.
Or, l’incertitude fait partie de la vie. Plus vous cherchez à tout maîtriser, plus vous alimentez un sentiment d’impuissance et de frustration, entretenant ainsi l’anxiété au lieu de l’apaiser.
* Je vous invite à consulter la blessure de la Trahison de Lise Bourbeau, dont le masque pour se protéger de cette blessure est celui du contrôlant.
Facteur 3 : Gestion émotionnelle inadaptée.
Les personnes anxieuses possèdent souvent une sensibilité accrue.
L’anxiété est étroitement reliée à la peur, puisque c'est "la peur que quelque chose arrive".
La peur, quant à elle, est une émotion essentielle conçue pour nous protéger. Elle nous invite aussi à analyser la situation avec nos ressources et connaissances actuelles afin de déterminer si nous sommes capables de la surmonter.

Lorsque ni la fuite ni le combat ne sont possibles, il devient intéressant de se demander : quel besoin se cache derrière cette peur ?
S’agit-il d’un besoin de confiance en soi, d’acceptation ? D’apprendre et de développer de nouvelles compétences ? Ou encore d’un besoin d’estime et d’amour de soi ?
Derrière chaque émotion désagréable se dissimule un besoin : un précieux indice pour améliorer notre bien-être.
Selon la florithérapie fondée par Edward Bach, médecin homéopathe (1886-1936), il existe cinq types de peurs, chacune pouvant être accompagnée par une fleur spécifique. Par exemple :
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La peur de l’inconnu, l’appréhension diffuse et inexpliquée peut être apaisée par Aspen (Tremble).
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La peur des petites choses du quotidien, typique des personnes timides, peut être atténuée grâce à Mimulus (Mimulus jaune).
Chaque peur a ainsi sa propre vibration et son remède floral pour rétablir l’équilibre émotionnel.
Si vous souhaitez créer un flacon personnalisé en fonction de vos besoins émotionnels du moment, je vous invite à me contacter pour un rendez-vous, à distance ou en cabinet à Salon-de-Provence.
Facteur 4 : La résonnance avec une expérience émotionnelle de forte intensité.
Une expérience émotionnelle intense peut être liée à un traumatisme, un deuil, une absence incomprise, une maladie, ou encore une situation de maltraitance ou de harcèlement.
Plus cet événement s’est produit tôt dans la vie, plus il a de chances d’avoir influencé d’autres aspects de notre construction émotionnelle et psychologique.
Pourquoi ?
Parce qu’enfant, nous disposons de peu de clés pour analyser, relativiser ou exprimer ce que nous vivons. Face à cela, notre psychisme met en place des mécanismes de défense, nécessaires sur le moment, mais souvent inadaptés à l’âge adulte.
Même si l’anxiété semble être apparue tardivement, elle peut en réalité être d’une intensité similaire à celle ressentie lors d’une expérience passée – parfois oubliée, ou dont la charge émotionnelle a été refoulée.
L’anxiété peut aussi résulter d’un cumul d’épreuves, traversées sans avoir eu l’espace ou le temps d’écouter nos besoins fondamentaux.
Facteur 5 : L’évitement quotidien.
Cet évitement se traduit de deux façons :
- Un tendance à trouver un caractère menaçant aux informations perçues,
- La propension à se faire du souci pour tout, en toute circonstance.
Cet évitement peut concerner un problème réel, actuel ou passé, avec l’anticipation de ses conséquences négatives… ou encore un problème qui n’existe que dans nos pensées. Pourtant, dans la grande majorité des cas, les probabilités que ces conséquences se réalisent sont infimes.
Le véritable enjeu réside dans l'absence d’éléments rationnels justifiant l’anxiété, ou dans une distorsion de la réalité qui alimente la peur et valide le sujet de l'anxiété.
Identifier les besoins sous-jacents et y répondre progressivement permet d’apaiser, puis d’éliminer ces angoisses qui prenaient toute la place.
Pour conclure
Si l’anxiété fait partie de la vie, elle ne doit pas pour autant la diriger. Heureusement, il existe de nombreuses façons de la réguler et d’en réduire l’impact au quotidien.
Travailler sur la gestion des émotions, identifier ses besoins profonds et prendre du recul sur ses pensées permettent de mieux comprendre et apprivoiser l’anxiété. Des pratiques comme la respiration consciente, la méditation, l’ancrage corporel, l’EFT ou encore les soins énergétiques aident à apaiser l’esprit et à retrouver un état d’équilibre.
S’entourer de personnes bienveillantes, adopter des habitudes de vie saines et, si besoin, se faire accompagner par un professionnel sont autant de leviers pour retrouver une sérénité durable.
L’anxiété n’est pas une fatalité : en écoutant ses messages et en y répondant progressivement, il est possible de retrouver confiance et apaisement