En Chine, on dit : « Que ton aliment soit ton médicament. »
Et si le jeûne était, lui aussi, un chemin vers la guérison ?
Le jeûne a su faire parler de lui ces dernières années, notamment le jeûne intermittent. Et si vous vous demandez ce qu'une privation de nourriture peut entraîner, voici le résumé de quelques expériences étonnantes qui ont divisé le pôle médical en deux : ceux qui restent malgré tout frileux, et ceux qui se demandent pourquoi on n'en parle pas plus.
Alors allons donc explorer ensemble ce que le simple fait de mettre sa digestion au repos peut déclencher au sein de notre organisme. ✨
Le jeûne ralentit le vieillissement,
protège les cellules du stress oxydatif,
diminue les états inflammatoires
et stimule l'immunité.
Les bénéfices du jeûne intermittent
Dans une expérience, les chercheurs laissent à deux groupes de souris sur trois un accès libre à une alimentation riche en graisses, à toute heure de la journée.
Résultat, elles ont développé des problèmes de santé tels que du diabète ou des complications cardiovasculaires.
Ce qui a surpris les chercheurs, c’est l’état de santé remarquable du troisième groupe.
Bien qu’ayant reçu exactement la même alimentation, ces souris devaient respecter un jeûne de 10 heures par tranche de 24 heures.
Non seulement elles sont restées en bonne santé, mais elles ont également montré une meilleure endurance à la course que les deux autres groupes.
Cette découverte a inspiré une conclusion devenue presque un slogan :
"Mieux vaut compter les heures
que les calories."
L'effet du jeûne sur l'obésité
Les chercheurs ont alors mené une seconde expérience, ils ont testé l'impact d'un jeûne intermittent, d'une durée de 14h, sur des souris atteintes d'obésité.
Résultat, ces souris ont perdu du poids et leur santé s'est améliorée.
Ces observations suggèrent que le jeûne intermittent pourrait aider à prévenir, contrôler, et même traiter certaines maladies métaboliques chez l’humain.
L'alimentation est un sujet à la fois vital et émotionnel. Comme on l'a vu, des écarts ou une alimentation plus riche en graisses ne sont pas nécessairement des indices de mauvaise santé, à condition de respecter le rythme métabolique du corps comprenant une période de jeûne journalier.
A cela il semble bénéfique de rajouter des jeûnes courts, de l'ordre de quelques jours, pour permettre au corps de faire son "ménage de printemps", de se régénérer, et rétablir son équilibre énergétique souvent mis à mal par nos émotions et notre alimentation.
Le jeûne décuple la capacité
d'auto-réparation du corps
Mon expérience personnelle
J'ai jeûné à plusieurs reprises ces dernières années, les premières fois de manière assez peu protocolaire.
Ce n'est que sur le dernier jeûne que j'ai fait que j'ai ressentis les bienfaits : j'ai effectué une descente alimentaire sur 5 jours. Chez moi le processus de purge ne fonctionne pas vraiment, je sais que sur d'autres personnes ça fonctionne immédiatement, mon transit ne réagit ni au jus de pruneaux ni à l'eau salée.
Passons ces détails, j'ai incroyablement bien vécu mon jeûne. J'ai très rapidement plus eu faim, comme lors d'un footing, le corps est amplement capable, c'est mentalement qu'il faut tenir.
J'ai un oncle qui a fait un premier jeûne encadré par une structure adaptée. Il était sujet aux tendinites en tant que grand sportif. Il a commencé à mieux se sentir pendant et peu après le jeûne de 5 jours, mais c'est au bout de 7 mois qu'il s'est agréablement rendu compte que sa tendinite avait disparu.
Autant vous dire que ça l'a convaincu.
Comment l'expliquer ?
Pendant le jeûne on change de carburant, on passe globalement du glycogène aux cétones. Les scientifiques sont en train de découvrir des propriétés étonnantes voire renversantes à ces molécules, elles seraient à la fois carburant et émetteur. Si bien que :
- Pendant le jeûne le corps remobilise son énergie qu'il employait pour digérer, pour "changer ses filtres" donc décharger les reins et le foie. C'est bien pour ça qu'une stéatose hépatique, à laquelle les médecins n'ont encore aucun remède médicamenteu, peut-être régulée par le jeûne.
- Cette nouvelle source d'énergie est dirigée intelligemment : toutes les parties de notre corps n'ont pas les mêmes besoins. Ainsi un endroit où les cellules sont légèrement empoisonnées ou fragilisées, seront les endroits prioritaires où le corps mobilise son énergie.
- Enfin, les cétones étant émettrices, le corps a reçu un signal qu'il continuera de traiter sur la durée, en tout cas c'est ce que je me permets d'émettre comme hypothèse. Cela prend plus en moins de temps en fonction de la grandeur du déséquilibre existant, et de la qualité de vie de la personne en question.
Je sais pas vous, mais je trouve que le corps est vraiment merveilleux.
Les cas où l'impact thérapeutique du jeûne est prouvé
"Un corps qui se sent le mieux c’est un corps qui alterne
période de jeûne et période alimentaire."
-Andrea Michalsen
Les effets thérapeutiques du jeûne sont ciblés, voici pour quelles pathologies son efficacité a été prouvée scientifiquement :
- en cas d'arthrose, de rhumatismes,
- de diabète de type II,
- d'hypertension,
- préventif pour les maladies cardio-vasculaires.
Mais aussi dans certains cas de :
- Dépression
- Asthme, et dans certaines infections chroniques du système respiratoire,
- Maladies chroniques du système digestif
- Fybromialgie.
Dans quels cas éviter le jeûne ?
Contre-indications au jeûne :
- anorexie,
- hyperthyroïdie,
- cachexie,
- insuffisance hépatique ou rénale,
- diabète de type I,
- grossesse
Toutes sortes de jeûnes existent, à vous de trouver la formule qui vous convient le mieux tout en étant accompagné par des professionnels (médecin généraliste, naturopathe...).
Prenez soin de vous !
Céline Joubaire
