Les 3 heures qui suivent un repas :

Période digestive
Les trois premières heures après un repas ou une collation sont consacrées à la digestion. Les protéines, les graisses et les glucides ingérés sont décomposés respectivement en acides aminés, acides gras et en glucose.
Ces nutriments servent à produire de l’énergie qui sera immédiatement utilisée par le corps, ou bien, qui sera stockée pour un usage ultérieur, sous forme de glycérol.
Si le repas est riche en glucides, il y a une hausse de l’insuline. Cette hormone stimule 3 fonctions principales :
- la production d’énergie,
- la synthèse des protéines dans les muscles,
- la mise en réserve de l’excédent d’énergie.

Les étapes clés du processus de jeûne
Après 4h de jeûne, le corps se prépare à changer de carburant
Les recherches scientifiques actuelles permettent d'avancer que les cétones ont la capacité de générer une augmentation de l’espérance de vie, de diminuer le phénomène d’inflammation et de protéger des maladies.
Au bout de 4h, le corps commence à puiser dans ses réserves internes de nutriments. C’est là que le glucagon entre en action. Il stimule l’utilisation des stocks de glycogène, principalement situés dans le foie et les muscles, afin de maintenir un niveau d’énergie stable.
Progressivement, le corps passe de l’utilisation du glucose à celle des graisses et des corps cétoniques. Ces derniers seront la source d'énergie principale pendant le jeûne; ils sont produits à partir du processus de lipolyse.
Le moment exact de cette transition dépend des réserves de glycogène disponibles et de la dépense énergétique quotidienne.
Les molécules de cétose produites pendant le jeûne ont la particularité de fournir un signal qui peut changer le fonctionnement d’une cellule, notamment en instaurant une protection contre le stress oxydatif.
Ce dernier peut être comparé à de la rouille, il infiltre les cellules et accélère leur vieillissement, l’équipe du Buck Institut en Californie a montré que les cétones activent les gènes de la cellule qui protègent contre ce stress.

Les chercheurs de cet institut ont réussi à synthétiser des cétones qu'ils testent sur à certains patients pour savoir si le corps réagit de la même façon que durant un jeûne. Affaire à suivre.

Après environ 12 heures de jeûne, on observe un pic de l’hormone de croissance, aux effets multiples :
- Vertus anti-vieillissement
- Stimulation de la combustion des graisses
- Synthèse des protéines
- Réparation des tissus musculaires et des articulations
Après 24 H de jeûne
Un nettoyage commence déjà...
... 18h après le début du jeûne.
C’est le début d’un puissant processus de nettoyage cellulaire : l’autophagie. Le corps recycle les protéines et cellules endommagées, il y a une élimination des microbes et une inversion du phénomène de glycation (processus impliqué dans le vieillissement des tissus, aussi appelé phénomène de Maillard).
À partir de 24 heures : c'est l'heure de réparer et régénérer
On observe :
- Une baisse de l’inflammation,
- Un processus de réparation du système digestif (création de cellules souches dans l’intestin),
- Une augmentation de BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), une protéine qui favorise la croissance de nouveaux neurones et améliore la plasticité cérébrale.
À savoir : les fibres musculaires ne sont pas endommagées pendant un jeûne, et la force est conservée.
Au bout de 24 heures : on peut parler de phase "Kärcher"
Le corps libère du peroxyde d’hydrogène (un oxydant) pour éliminer les microbes. Parallèlement, il produit des antioxydants pour protéger les tissus de ce nettoyage intensif.
Entre 24 et 72H
- Les corps cétoniques sont devenus la principale source d’énergie de l'organisme mais pas encore celle du cerveau car ce dernier continue de s’alimenter de glucose. Le corps est capable de produire jusqu’à 80 g de glucose par jour !
- Le taux de ghréline (hormone de l'appétit et de la faim) diminue toutes les 24h, ce qui entraîne une sensation de faim qui s'estompe de plus en plus au fil du jeûne.
Entre 72 et 120 H
Soit entre 3 et 5 jours jeûnés.
- Le corps est dans une phase de cétose stable, le taux d'insuline dans le sang est très bas et la sensation de faim a quasiment disparue.
- Au bout de 120 h les taux d’insuline, glucose et IGF–1 ont diminué de 60 % *
* Des baisses ponctuelles de l’hormone IGF-1, hormone de croissance et de développement, sont plutôt bonnes pour la santé (vertus anti cancérigènes et anti-vieillissement.)
La quantité de corps cétoniques continue d’augmenter pendant 20 voire 25 jours, jusqu’à un certain plateau.